Yoga ou Bhoga ? Union ou Jouissance ? François Lorin
François Lorin
Sur YouTube, dans les « shorts » (les courts extraits), quelques phrases de J.Krishnamurti m’ont ramené au moment où j’ai choisi d’enseigner le yoga, dans les années 60.
« Le yoga n’est pas seulement la pratique posturale. C’est devenu une mode et un business dans le monde entier… Le yoga c’est mener une vie digne, ordonnée, respectueuse de toutes les formes de vie…
Krishnamurti
Quelques heures plus tard je lis un courriel émanant de L214 dénonçant le broyage des poussins qui continue.
Quel contraste !
Comment peut-on continuer à ignorer les méfaits de l’alimentation carnée, laquelle soutient l’immonde exploitation de tous les animaux par l’élevage intensif et par l’abattage de milliers d’êtres sensibles…
Comment peut-on continuer à ignorer les méfaits de l’alimentation carnée, laquelle soutient l’immonde exploitation de tous les animaux par l’élevage intensif et par l’abattage de milliers d’êtres sensibles et la destruction inutile et nuisible de « proies » par des chasseurs qui se vantent de la nature nécessaire de leur activité, essayant de masquer ainsi la raison unique de la chasse : le plaisir des chasseurs ?
Le monde du yoga parle de la nécessité de ahimsa, de l’absence de volonté de nuire et cependant ne s’indigne pas du massacre et de l’exploitation universels des animaux.
Pourquoi ?
La justification s’appuie souvent sur des raisons concernant la santé mais cache surtout les deux causes fondamentales : le plaisir et l’habitude.
Il n’y a certes pas de volonté délibérée de nuire dans la consommation de cadavres mais il y a l’art de se voiler la face et d’être complice en toute bonne conscience
Tant que l’être humain perpétuera ce comportement, justifié sans doute en termes de survie à l’aube de la « civilisation » et dans quelques régions du monde où la chasse et la pêche restent les deux sources principales d’approvisionnement, le sentiment d’union, l’état de yoga resteront inaccessibles, en dépit de toutes les techniques qui sont devenues l’épicentre du yoga et de son commerce.
L’esprit authentiquement religieux abhorre le meurtre des êtres vivants et ne peut cautionner les guerres, ces meurtres sanctifiés par le sentiment national et par les religions, ni ne peut accepter les injustices où quelques uns accumulent des biens au-delà de leur capacité de jouissance alors que des millions d’autres souffrent de pauvreté, cette pourvoyeuse de maladies, de carences, d’insensibilité et de violences.