Revenue guérie de l’au-delà. Coup coeur de L. Jouvenel
« J’avais le choix de revenir…ou pas. J’ai choisi de revenir quand j’ai réalisé que le « paradis » est un état et non un lieu. »
Revenue guérie de l’au-delà, par Anita Moorjani

Voici un best-seller,
Anita Moorjani raconte sa guérison d’un cancer. Quatre ans de bataille contre la maladie, la généralisation de la maladie, le coma, plus que quelques heures à vivre, l’expérience de mort imminente, puis la guérison… totale.
Ce témoignage va bien au-delà de l’expérience de NDE. L’autrice reprend toute sa vie : née à Singapour de parents indiens, vivant à Hong Kong ; la tradition, l’éducation, les religions, les jugements, les malentendus, les croyances, les angoisses et les peurs.
J’ose un parallèle, tous les klésas de Patanjali sont identifiés : avidhya (vision voilée), asmita (sens séparé du moi), raga (désir), dvesha (aversion) et abhinivesha (instinct de survie). La dévalorisation, la recherche de l’approbation des autres, les peurs ou plutôt la vie dans ou par les peurs. Il n’est pas question ici d’un parallèle pour enfermer le récit, corroborer des concepts ou philosopher, mais bien au contraire pour l’ouvrir sur nos fonctionnements, nos habitudes, ce dont on ne s’aperçoit pas ou ce dont nous avons du mal à avoir conscience.
Un être humain lambda qui ouvre les yeux sur la réalité de sa vie.
Elle comprend que l’origine de son cancer se trouve dans ses propres peurs.
Ce récit est avant tout porteur d’un immense amour, un amour incommensurable. Elle décrit l’état d’unité de manière très simple et très claire. Elle le fait toucher du doigt à notre mental, dont les résistances se révèlent notamment dans le chapitre 18 avec les questions/réponses. Il a du mal à faire face à un tel témoignage, à intégrer l’infini que nous sommes.
« J’avais le choix de revenir…ou pas. J’ai choisi de revenir quand j’ai réalisé que le « paradis » est un état et non un lieu. »
« Je compris que le simple fait d’exister me rendais digne de cette tendre sollicitude plutôt que des jugements. Je n’avais rien à faire de spécial. Je méritais d’être aimée du simple fait d’exister, ni plus ni moins. Ce fut une prise de conscience assez surprenante pour moi, parce que j’avais toujours pensé que je devais faire des efforts pour me rendre attachante. Je pensais que d’une manière ou d’une autre, je devais mériter l’attention des autres ; m’apercevoir que ce n’était pas le cas me semblait incroyable. Je suis aimée de manière inconditionnelle du simple fait d’exister. Je fus transformée en une clarté inimaginable, tandis que je comprenais que cette magnifique essence en évolution était vraiment moi. C’était la vérité de mon être. »
« Dans cet état de clarté de l’autre monde, je compris instinctivement que je mourrais à cause de mes peurs. Je n’exprimais pas mon moi authentique car mes angoisses m’empêchaient de le faire. Je compris que le cancer n’était pas une punition ni quoi que ce soit de ce genre. Ce n’était que ma propre énergie se manifestant sous forme de cancer parce que mes peurs ne me permettaient pas de m’exprimer comme la force magnifique que j’étais censée être. »
« Quand nous serons tous capables de regarder dans les yeux de notre pire ennemi et d’y voir nos propres yeux, nous assisterons alors à une véritable transformation de la race humaine. »
Coup de coeur de Lucile Jouvenel